La Commission d’Art Sacré à Oppède-le-Vieux

24 juillet 2018

Le jeudi 21 juin, la Commission Diocésaine d’Art Sacré, conduite par Monsieur l’abbé Quatrefages, délégué épiscopal à l’Art Sacré, s’est rendue à Oppède-le-Vieux, à la collégiale de Notre-Dame-d’Alidon, en présence de Monsieur l’abbé Marek Spuznar, curé.

Etaient aussi présents Monsieur Alein Deille, maire d’Oppède, accompagné de Madame Michelle Olivet, chargée du patrimoine, M. Jean-Yves Maïques, président de l’association Oppède Patrimoine, Monsieur A. Rousset, membre de l’association et Monsieur Jean-Louis Boquis, qui a réalisé plusieurs restaurations.

Depuis 1995 de nombreux travaux de restauration, d’entretien et de valorisation du patrimoine religieux ont été entrepris. Il s’agissait, en rencontrant les acteurs de ces travaux, de constater leur avancée, de faire le point sur ce qui a été fait, et d’envisager l’avenir et les projets qui se présentent.

Monsieur le Maire a refait l’historique des restaurations dans ce lieu, les choix qui ont été faits, les difficultés qui ont parfois été rencontrées, les projets en cours, et les questions qui se posent pour continuer.

 

Monsieur Jean-Louis Boquis nous a présenté les travaux effectués par ses soins et les choix qu’il a faits, notamment pour la restauration d’une statue de la Vierge-Marie, qui se trouve dans la chapelle de Notre-Dame-du-Rosaire.
Nous nous sommes attardés sur les restaurations de cette chapelle : peintures murales, autel, retable, tableau et cadre, avant de faire le tour de l’église, de ses chapelles et de ses œuvres.

À l’issue de la visite, Monsieur l’abbé Quatrefages remercie Monsieur le Maire, non seulement pour son accueil, mais aussi pour tout le travail accompli. C’est une véritable œuvre non seulement de conservation mais aussi de transmission de la mémoire et du patrimoine qui a été réalisée.

Le rôle et la mission de la Commission diocésaine d’Art Sacré est de rappeler l’origine de ces créations et de ces œuvres, mais aussi de réaffirmer l’affectation au culte de ces lieux et des objets qu’ils contiennent, selon la loi française. En effet, depuis la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, tous les lieux et objets de culte utilisés à cet usage avant 1905, furent dès lors «  affectés  » au culte , régime juridique particulier, par lequel ceux-ci, tout en demeurant propriété publique, sont laissés à la libre et exclusive utilisation du clergé et des fidèles pour l’exercice du culte.

Par ailleurs, la Commission d’Art Sacré peut aider au discernement pour la restauration et l’emplacement des œuvres, dans le respect de leur nature, de leur finalité et de leur utilisation.

La Commission diocésaine d’Art Sacré a pour rôle et mission canonique de se rendre disponible pour aider les communes propriétaires et les curés affectataires dans leurs projets, car elle est mandatée par l’évêque pour cette cause.

Elle a adressé un compte-rendu de sa visite à Monsieur le curé et à Monsieur le maire. Ce compte-rendu comportera un certain nombre de préconisations à mettre en œuvre les projets et les restaurations à venir.

abbé Bruno Gerthoux
secrétaire de la CDAS




Visite de la collégiale en quelques images

Chapelle des âmes du Purgatoire

 

Chapelle de Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire

 

Chaire à prêcher

 

La chaire à prêcher est posée sur une colonne romaine avec chapiteau en réemploi, classés.

Chapelle de Sainte-Cécile

 

Sanctuaire
 

  

Le décor actuel est du XIX°s.

 

Au-dessus du banc d’oeuvre, des sondages ont été réalisés qui laissent apparaître une scène, peut-être une scène de la Passion ou bien le Christ de Pitié.

  

Dans la chapelle en face, dont la voute est en pierre de taille apparente, le Christ en croix du XVII°s, très bien restauré à Grenoble par ARC-NUCLEAR (2006-2011), est mis en valeur par le cadre et les éclairages.

Chapelle des Mayniers
(ou de la Sainte-Croix ou de Saint-Eloi, cf. Oppède, le château, ses fortifications et la collégiale Notre-Dame d’Alidon, p.20)

 

Au-dessus de l’autel un décor peint a été restitué.

Chapelle de Saint-Jean

La décoration de cette chapelle a totalement disparu.

Au centre, une colonne romaine a été placée, retrouvée il y a peu lors de l’enlèvement de l’autel en marbre du fond.

Chapelle de la croix de mission

Baptistère

La chapelle du baptistère est particulièrement mise en valeur par l’éclairage. La cuve baptismale en pierre taillée est de très belle facture.