Lamotte-du-Rhône et Mondragon

4 octobre 2019

A l’invitation de Monsieur le curé, la Commission diocésaine d’Art sacré s’est rendue à l’église de Lamotte-du-Rhône pour donner un avis sur la restauration de l’autel.

Nous en avons profité pour faire une visite générale des églises de Lamotte-du-Rhône et de Mondragon.

Lamotte-du-Rhône

(Source : Dictionnaire des communes Vaucluse, R. Bailly, Avignon, 1985 ; Lamotte, au fil du temps, H. Fremond-Delpech, 2018)


Le territoire de La Motte a été séparé de celui de Mondragon en1283.

Le village aurait été détruit au XIVe siècle. Les habitants se sont réfugiés à Pont-Saint-Esprit en attendant des jours meilleurs.
« L’église, sous le titre de l’Assomption, est inspirée du roman. Le clocher-porche construit en avancée sur sa façade a été achevé en 1853 dans le même style. Au moment de la remise du dossier pour sa construction, à la préfecture, les autorités locales spécifièrent qu’il aurait l’utilité de servir de vigie pour surveiller l’évolution des crues du Rhône, en effet, le territoire est situé au-dessous de son niveau. ».


Un grand tableau, XIXe, qui représente l’Assomption. Ce tableau, don du gouvernement en 1873, est une copie de l’oeuvre de Pierre Paul Prud’hon réalisée pour les Tuileries en 1816.

L’église a été édifiée à la fin du XVIIIe siècle. L’autel en marbre date de 1842, la tribune et le tambour de 1849. En 1865, l’église est agrandie du transept et du choeur sous lequel est aménagée une crypte où sont inhumés plusieurs personnes (Mme de Vernon ; Mme de Balincourt ; Joseph Gabriel de Vanel ; la baronne de Lisleroy, née Genas ; Maurice de Balincourt ; Mme de Balincourt, née Lisleroy ; Mme de Balincourt, née d’Aubigny et Edwige, sa fille ; François de Balincourt).


En 1924, au moment du déplacement du cimetière, l’accès à la crypte – qui était dans le cimetière – est fermé et une stèle est installée dans le choeur de l’église, qui marque l’emplacement des sépultures.


Vitrail du transpet nord, le blason des Testu de Balincourt, à gauche, se lisent : « D’or, à trois léopards (ou lions léopardés) de sable, lampassés & armés de gueules & passant l’un au-dessus de l’autre, celui du milieu contourné (ou le second, contrepassant) ». A droite, le blason des Vanel de Lisleroy se lisent : « Écartelé aux 1 et 4 d’azur à trois rocs d’échiquier d’or (Roque) aux 2 et 3 d’azur à une colombe essorante d’argent becquée de gueules tenant en son bec un rameau d’olivier de sinople (Joyes) Sur le tout d’argent à un chêne au naturel terrassé de sinople (Vanel) (Devise anc ROBUR EX LILIIS mod ROBORANT LILIA ROBUR).


En 1972, des fresques de M. Geay ornent le cul-de-four du sanctuaire. Ces fresques disparaitront lors des restaurations de 1985-86, après consultation de la CDAS.

En 2006, les cloches sont restaurées.

L’histoire garde le souvenir de deux chapelles rurales : Saint Tircy (Saint Sixte ou saint-Thiers) qui était à l’ouest de Notre-Dame-des-Plans, Saint-Jean, à proximité de la Bâtie des Reynaud. Sur le domaine des Barrenques, érigé en fief en 1674, une chapelle sous le titre de la Transfiguration fut élevée. En 1732, le château et la chapelle – désormais dédiée à Notre-Dame-des-Neiges- furent rebâtis. Ce domaine est passé des Vanel, puis aux Vanel de Lisleroy et enfin aux Balincourt.

Le pont de Pont-Saint-Esprit, pour sa plus grande partie est sur le territoire de Lamotte-du-Rhône.

Mondragon


Le domaine de Mondragon, à une date et pour des raisons inconnues, entra dans les biens de l’archevêque d’Arles.


Saint Trophime et saint Louis

L’église paroissiale primitive, sous le titre de saint Trophime, fut rasée en 1876 pour laisser place à l’église actuelle consacrée en 1878. «  De style romano-gothique elle comprend une nef épaulée de bas-côtés. Deux chapelles encadrent le choeur. Le clocher, à flèche octogonale, culmine à 40 m. »


Vitrail du transept sud :
Louis XVI offrant son testament et la France
au Sacré-Coeur

« Au cimetière existe la chapelle des Pénitents, peut-être héritière de l’ancienne chapelle Saint-Jacques donnée en 1260 à la mense épiscopale d’Orange est située alors hors les murs ».

« Notre-Dame-des-Plans, chapelle d’une abbaye cistercienne disparue, a été installée sur un ancien édifice romain dont certains murs se voient encore. Cité en 1183, unie en 1427 à[u collège de] Saint-Nicolas d’Annecy d’Avignon, agrandie au XVe siècle puis en 1765, elle a été restaurée ces dernières années. Son plan est en forme de croix grecque. Seule l’abside et deux chapelles latérales sont romanes et trois autres du XVe siècle. »


armoiries du chanoine de Courtois dans le sanctuaire et son portrait
« D’azur au lion d’argent, au chef cousu de gueule à trois croissants d’argent », chapeau de chanoine, couronne de comte

Au hameau de Derboux, sur le territoire de la commune, la chapelle romane Saint-Pierre, citée en 1128, a pu être édifiée sur un édifice plus ancien.